Auto-enseignement pour 250 millions d’enfants – Elon Musk – Un nouveau paradigme?

(Extrait traduit librement d’un article de Peter High, Twitter @PeterAHigh)

Sans l’aide d’adultes, l’auto-enseignement à la portée de 250 millions d’enfants privés d’accès à l’enseignement primaire ou secondaire pour s’enseigner soi-même à lire, écrire et faire des maths en 15 mois: c’est le défi fou, comme tous ses autres projets, que se lance Elon Musk. Lancé en 2017, le concours Global Learning XPRIZE se terminera en avril 2019, et dotera le gagnat de 10 millions $.

Parmi les finalistes effectuent, des tests sont déjà effectués dans 150 villages de l’Est de la Tanzanie.

En septembre dernier, le patron de Tesla et SpaceX, Elon Musk, a doté le projet  Global Learning XPRIZE de la somme de 15 millions $. L’objectif est de développer des méthodes pour donner aux 250 millions d’enfants qui n’ont pas accès à l’enseignement primaire ou secondaire les moyens de s’enseigner à lire, écrire et faire des maths en 15 mois. Alors que des programmes existent pour construire des écoles et former des enseignants, ils ne peuvent pas évoluer assez rapidement pour répondre à la demande.

L’analphabétisme a longtemps empêché les individus de rejoindre les économies locales, mais comme notre monde devient de plus en plus hyperconnecté, cette préclusion est plus grande que jamais. Considérons un enfant analphabète dans le monde en développement. Il y a dix ans, l’analphabétisme pouvait les empêcher de gérer une ferme dans leur communauté locale. Aujourd’hui, la connectivité omniprésente, les plates-formes de commerce numérique et les innovations telles que le programme de résidence en ligne de l’Estonie signifient qu’un enfant analphabète sera à l’abri des opportunités à l’échelle mondiale.

Une solution radicale

Si le progrès technologique a peut-être aggravé le problème de l’analphabétisme, il peut aussi contenir la solution. “Le génie pour résoudre ces problèmes réside dans la masse”, explique Matt Keller, directeur principal du Global Learning XPRIZE. “Et la technologie permet à XPRIZE d’atteindre la masse.”

Fondé par Peter Diamandis, XPRIZE est un «moteur d’innovation» à but non lucratif qui utilise la ludification, le crowdsourcing et la théorie des prix incitatifs pour inciter à la concurrence et apporter des percées radicales qui résolvent les grands défis mondiaux. Après un certain nombre de compétitions réussies – le plus célèbre est le Ansari XPRIZE de 10 millions de dollars qui a catalysé la course spatiale privée – le Global Learning XPRIZE a été lancé en 2014.

Le Global Learning XPRIZE invite les équipes du monde entier à développer des logiciels open source et évolutifs permettant aux enfants de sept à dix ans des pays en développement d’apprendre la lecture, l’écriture et l’arithmétique de base sans l’aide d’un adulte. Des centaines d’équipes de plus de 40 pays se sont inscrites pour la compétition, et l’année dernière, cinq finalistes ont été sélectionnés.

Tests étendus

Récemment, lors d’un événement au centre d’innovation de 3M à Washington DC, XPRIZE a étendu la portée et l’ampleur des tests avec l’annonce d’une nouvelle coalition d’impact. Alors que les finalistes effectuent déjà des tests dans 150 villages de l’est de la Tanzanie, des tests sur terrain seront étendus pour inclure différentes langues et divers environnements dirigés par chaque partenaire de la Coalition Impact. L’objectif de l’Impact Coalition, selon Emily Church, directeur de la stratégie et de l’impact de Global Learning XPRIZE, est de «collecter et partager des ensembles de données accessibles à l’échelle mondiale liés à notre logiciel open source pour tous, partout et apprendre».

Les premiers projets pilotes d’essais sur le terrain de l’Impact Coalition comprennent:

Queen Rania Foundation – L’objectif de ce projet pilote est d’explorer des cas d’utilisation potentiels de l’apprentissage mobile pour soutenir l’alphabétisation de base et la numératie dans les contextes de réfugiés jordaniens et syriens. La Fondation Queen Rania étudiera les domaines dans lesquels la technologie de l’éducation peut avoir le plus d’impact sur la vie des enfants, que ce soit à l’école, à la maison ou dans des centres d’apprentissage.

Education Cannot Wait(ECW) – En tant que premier et unique fonds mondial exclusivement axé sur l’éducation dans les situations d’urgence, Education Can not Wait a investi dans 15 pays en situation de crise. ECW reconnaît la valeur de l’innovation en donnant aux enfants et aux jeunes la possibilité d’apprendre même dans les circonstances les plus difficiles. Il explore des partenariats pour faire avancer ces projets pilotes dans le cadre de son soutien à des pays tels que la Syrie, le Bangladesh et l’Ouganda.

Teach the World Foundation – La Fondation Teach the World a déjà piloté un test similaire au Pakistan et au Bangladesh ces deux dernières années et lancera d’autres pilotes à grande échelle en Asie du Sud et en Afrique subsaharienne en 2018, dans le but d’atteindre plus de 10 000 enfants, y compris des enfants réfugiés Rohingya vivant au Bangladesh.

Imagine Worldwide – Travaillant dans deux écoles primaires, ce projet pilote à long terme tirera parti du logiciel pour offrir à des centaines d’enfants au Malawi l’opportunité d’apprendre à lire et à faire des maths dans leur langue locale, Chichewa, pendant deux années scolaires ou plus. pour mieux comprendre l’impact de la technologie. Imagine Worldwide planifie également une série de projets pilotes à plus court terme dans le camp de réfugiés de Dzaleka au Malawi pour comprendre la mise en œuvre dans différents contextes.

 Gloval Alliance for Humanitarian Innovation(GAHI) – Avec l’aide de XPRIZE et de la Fondation Queen Rania, GAHI et son partenaire Education Can not Wait développeront un cadre d’évaluation des innovations dans l’éducation d’urgence.

Approches diverses

XPRIZE estime que l’expérimentation rapide à partir de diverses lentilles est la méthode la plus efficace et la plus efficace pour développer une solution, et la diversité des approches a été exposée au Global Learning Impact Summit, réunissantles cinq équipes finalistes pour la première fois, et seulement le temps de la compétition. Considérez les différences uniques entre deux des finalistes: CCI et RoboTutor.

Curriculum Concepts International (CCI) est une société d’écrivains, de rédacteurs, de concepteurs pédagogiques et de technologues qui développe des programmes d’éducation et de formation depuis plus de 20 ans. Tandis que l’entrée de CCI comporte une série de programmes d’instruction structurés et séquentiels, leur différentiateur unique est leur système de développement. “Notre principale innovation est l’écosystème et le processus de développement de produits à grande échelle, pas le produit final”, a déclaré Josh Powe, stratège de solutions pour Team CCI. Connue en interne sous le nom de Pubbly, la plate-forme de création innovante permet aux non-développeurs de développer un contenu d’apprentissage attrayant dans n’importe quelle langue ou domaine. En créant un système de conception interactive et de production de contenu, CCI peut développer la production de contenu d’apprentissage interactif et localiser rapidement la solution pour une utilisation dans plusieurs pays et langues.

À l’autre extrémité du spectre est RoboTutor, qui a été développé par une équipe de l’intelligence artificielle Carnegie Mellon University. Dirigée par Jack Mostow, professeur de recherche émérite de robotique, d’apprentissage automatique, de technologies langagières et d’interaction homme-machine, RoboTutor s’appuie sur des technologies de pointe telles que la reconnaissance vocale et manuscrite, l’analyse faciale et l’apprentissage automatique. Leur approche unique de la conception basée sur les données recueille des données de leurs interactions avec les enfants, ce qui permet aux tuteurs cognitifs de s’adapter aux étudiants et de permettre aux outils d’exploration de données d’évaluer et d’affiner continuellement le design et les fonctionnalités. «Notre objectif est à l’intersection de l’IA et de la psychologie, et notre avantage est notre capacité à tirer parti des ressources et de l’expertise de la CMU», a déclaré Amy Ogan, professeure adjointe d’interaction homme-machine à la CMU. En plus de Mostow et Ogan, l’équipe RoboTutor est composée de plus de 100 étudiants et professeurs de la CMU.

Impact transformatif

Le concours Global Learning XPRIZE se terminera en avril 2019, et l’équipe dont la solution permettra les plus grands gains de compétence en lecture, en écriture et en arithmétique recevra le grand prix de 10 millions $. Cela dit, l’impact de la compétition se fera sentir longtemps après sa fin.

L’idée est de concevoir une technologie qui fasse ressortir l’auto-apprenant, et donc l’auto-enseignant, dans chaque enfant. Si XPRIZE peut prouver que les enfants peuvent s’enseigner eux-mêmes et s’enseigner mutuellement, ce serait une percée dans la façon dont le monde pense à apprendre.

“Je vois cela comme la fin du début”, dit Keller. «Au cours de la prochaine décennie, j’espère que les enfants auront accès à un appareil ou à une plate-forme à laquelle ils peuvent s’adresser, qui sait ce que l’enfant aime et qui sait ce que l’enfant sait et ne sait pas. Il sera si intimement lié à la vie de cet enfant qu’il pourrait devenir leur mentor à mesure qu’ils s’inscrivent à l’école, tout comme le ferait un parent ou un enseignant. C’est l’avenir que nous espérons, parce que c’est la seule solution qui s’adapte à tous les enfants. “